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Opter pour des cultures à bas niveaux d’intrants

« Le sarrasin a sa place en dérobé dans notre région, après un escourgeon ou une Cive par exemple », souligne Valentin Seguin, responsable de mise en marché chez Cérèsia.

Cérèsia propose à ses adhérents toute une série de cultures peu gourmandes en phytos et en engrais, du sarrasin à l’avoine nue, en passant par les pois ou le tournesol.

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Il n’est pas fréquent de parler de cultures à bas niveaux d’intrants dans les régions du grand nord de la France. C’est pourtant à ce type de productions que la coopérative Cérèsia, issue de la fusion d’Acolyance et Cerena, s’intéresse pour répondre aux attentes de certains de ses adhérents. « Ces cultures présentent un intérêt pour les agriculteurs dans un contexte de changement climatique, de volonté de moins dépendre de la chimie, de recherche de nouvelles têtes d’assolement et d’attrait pour l’agriculture de conservation, explique Valentin Seguin, responsable de mise en marché de la coopérative implantée en Champagne, Hauts-de-France et Seine-et-Marne. Le sarrasin constitue l’une des réponses à ces questions. C’est une culture pour laquelle nous avons des débouchés et qu’il est possible de produire avec un minimum de charges. »

Un intérêt pour les protéagineux

Cérèsia propose également à ses associés coopérateurs des productions sous contrat de pois protéagineux pour l’alimentation humaine, avec l’industriel Roquette. « Nous espérons en produire 4 000 ha en 2020, souligne le responsable de la coopérative. Valorisée en filière et avec des rendements un peu plus élevés que ces dernières années, la culture est redevenue rentable pour les agriculteurs. » La coopérative tente aussi de relancer les féveroles pour la pisciculture (lire ci-contre). Elle met également en place des contrats d’avoine nue pour céréales petit-déjeuner, valorisée par des entreprises de l’est de la France et d’Allemagne. « Nous allons en produire 1 500 t pour la récolte 2020, des volumes que nous espérons doubler en récolte 2021, ajoute Valentin Seguin. Dans la zone de collecte de la coopérative, le tournesol, qui avait fortement chuté, revient aussi dans les assolements. » Le soja intéresse également certains producteurs. « Ces productions pourraient paraître de l’épicerie fine, pour une coopérative qui compte 4 400 adhérents et qui collecte 1,8 Mt de céréales et d’oléoprotéagineux, reconnaît le responsable de la coop. Mais si elles répondent à un besoin des consommateurs et une attente des agriculteurs, tant mieux. Nos équipes de techniciens sont aussi intéressées par ces créneaux nouveaux qui nous permettent de nous démarquer des autres OS. »

Blandine Cailliez

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